Le mercredi 30 novembre, l’Ordre souverain de Malte, aux côtés du Centre de Genève pour l’avancement des droits de l’homme et le dialogue mondial, a organisé un événement intitulé «Traite des êtres humains et droits de l’homme» à la salle de conférence de Varembé 1 à Genève.
L’Ambassadeur contre la traite des êtres humains, le Professeur Michel Veuthey, a animé l’événement. Il a commencé par se référer aux Protocoles de Palerme pour définir la traite des êtres humains et ses effets sur la société d’aujourd’hui.
Après l’Ambassadeur Veuthey, M. Umesh Palwankar a pris la parole. Il a décrit le travail de son organisation, le Centre de Genève pour l’avancement des droits de l’homme et le dialogue mondial, visant à stopper et prévenir la traite des êtres humains. Ce groupe de réflexion fournit des formations, des services de consultation et des rapports sur l’évolution des droits de l’homme et des conférences. Ils ont créé une plateforme pour le «dialogue interculturel et interreligieux sur les questions actuelles et vitales des droits de l’homme».
Après le Dr Palwankar, Mgr Robert J. Vitillo, Secrétaire général de la Commission internationale catholique pour les migrations, a pris la parole. Mgr Vitillo a réitéré comment la traite des êtres humains est antithétique aux droits de l’homme. Il a ensuite identifié les facteurs fondamentaux de la traite des êtres humains, à savoir la pauvreté extrême, l’accès inégal aux droits de l’homme fondamentaux et le manque d’enregistrement des naissances. Mgr Vitillo a également identifié une culture commerciale axée uniquement sur le profit et l’ignorance des consommateurs comme des causes profondes de la traite des êtres humains. Il a conclu son discours en rappelant au public que nous avons une responsabilité collective pour mettre fin à cette catastrophe des droits de l’homme.
Mme Paola Fudakowska a suivi Mgr Vitillo. Elle s’est concentrée sur les récentes mesures prises par la Suisse pour lutter contre la traite des êtres humains. Elle a donné un aperçu des obligations de diligence raisonnable suisses, introduites en janvier 2023, et a donné quelques exemples de réclamations visant la responsabilité des entreprises. Elle a clos son discours en examinant l’impact de ces nouvelles réglementations suisses.
Mme Alisa Gbiorczyk a pris la parole ensuite. Elle a discuté de son organisation, CYBER NITEWATCH, et de l’impact qu’elle a eu sur la traite des êtres humains. Elle a détaillé son expérience au sein de cette organisation, capturant les trafiquants et sauvant les victimes. Elle a également décrit son expérience de travail pour d’autres organismes défendant les droits de l’homme, notamment le Conseil consultatif international des survivants de la traite et le Bureau des institutions démocratiques et des droits de l’homme de l’OSCE (ODIHR).
Mme Ena Lucia Mariaca Pacheco a clôturé la session. Elle a partagé ses expériences personnelles qui l’ont poussée à rejoindre la lutte contre la traite des êtres humains. Plus précisément, elle plaide en faveur des victimes masculines de la traite des êtres humains. Dans son expérience, elle a constaté que les victimes masculines de ce fléau sont sous-représentées et ont rarement accès aux ressources dont ils ont besoin pour rechercher la justice et guérir. Dans l’ensemble, Mme Pacheco souligne l’urgence de traiter la traite des êtres humains, défie les préjugés de genre et plaide en faveur d’une approche plus inclusive et compatissante pour soutenir tous les survivants.
Vous pouvez trouver l’enregistrement de l’événement ICI.