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La protection et le bien-être des pêcheurs face à la traite des êtres humains – 21 novembre 2024 – Nations unies à Genève

La protection et le bien-être des pêcheurs face à la traite des êtres humains – 21 novembre 2024 – Nations unies à Genève
10/12/2024

Le 21 novembre 2024, à l’occasion de la Journée mondiale de la pêche, un événement intitulé « La protection et le bien-être des pêcheurs face à la traite des êtres humains » s’est tenu au Palais des Nations à Genève. L’événement a été organisé par l’Ambassadeur de l’Ordre Souverain de Malte, Michel Veuthey, en collaboration avec la Fédération Internationale des Travailleurs du Transport (ITF), le Réseau International Scalabrini pour les Migrations (SIMN), Stella Maris et PRAEVENI GLOBAL, et co-parrainé par l’OIT, ainsi que par les Missions Permanentes du Saint-Siège, du Kenya, des Philippines et du Royaume-Uni.

L’objectif de l’événement était de mettre en lumière l’exploitation des pêcheurs et de proposer des mesures pour intégrer leurs droits dans les politiques mondiales sur l’esclavage moderne, la traite des êtres humains et le travail. Avec 58,5 millions de personnes employées directement dans le secteur de la pêche et environ 600 millions de personnes en dépendant, les participants ont souligné que les droits des travailleurs sont gravement négligés. Les travailleurs migrants sont particulièrement vulnérables aux abus, souvent exacerbés par le manque d’application des normes internationales du travail. Malgré les instruments et mécanismes juridiques existants, des lacunes systémiques laissent trop de travailleurs exposés.

L’événement a été introduit par S.E. Michel Veuthey, Ambassadeur chargé de la lutte contre la traite des personnes. Les principaux intervenants comprenaient le Dr Miguel Bernal (FAO), qui a insisté sur les stratégies régionales pour des pêches durables et les droits des travailleurs, ainsi que Christine Bader (OIT), qui a abordé les lacunes dans l’application des lois sur le travail. Parmi les autres intervenants figuraient Kevin Hyland OBE, ancien Commissaire britannique à la lutte contre l’esclavage ; la Dr Jessica Sparks (Université Tufts), qui a mis en évidence le lien entre protection environnementale et exploitation des travailleurs ; Chris Williams (ITF), sur les efforts syndicaux de lutte contre la traite ; et le Père Marcio Toniazzo (SIMN), qui a discuté du rôle des réseaux confessionnels dans le plaidoyer (voir la note conceptuelle jointe).

Les discussions ont abouti à cinq recommandations concrètes :

  1. appliquer les lois internationales et nationales sur le travail,
  2. intégrer les protections des travailleurs dans les certifications de durabilité,
  3. étendre le soutien juridique et social aux pêcheurs victimes de traite,
  4. améliorer la coopération transfrontalière pour combattre la pêche illégale liée à la traite des êtres humains,
  5. promouvoir des pratiques de recrutement éthiques pour les travailleurs migrants.

Animé par le Père Bruno Ciceri de Stella Maris, l’événement s’est conclu par un débat interactif, appelant les parties prenantes à donner la priorité à des réformes systémiques pour protéger les moyens de subsistance des pêcheurs. Les participants ont souligné la nécessité pour les gouvernements, les organisations internationales et la société civile de collaborer afin de répondre de manière globale à ce problème.

Les propositions issues de l’événement alimenteront l’élaboration de politiques dans des cadres tels que le G20, le G7 et la directive européenne sur le devoir de vigilance. En sensibilisant et en promouvant des stratégies concrètes, cet événement a marqué une étape importante dans la lutte contre l’exploitation dans le secteur de la pêche et dans la garantie de moyens de subsistance durables pour des millions de personnes à travers le monde.

L’enregistrement de l’événement, avec sous-titres et transcriptions en sept langues, est disponible en ligne. Des documents supplémentaires sur ce sujet sont accessibles à l’adresse suivante : https://bit.ly/HT-FISHERIES-HANDOUTS